Quelques rappels et bonnes pratiques pour essayer que ça se passe bien (on a sûrement oublié des choses!!!) !!!
- Essaye de te préparer un peu physiquement. Et pas que le cardio : des squats, des fessiers, des ischios des fois ça peut t’éviter une blessure qui t'empêcherait de rider tout l’hiver (les croisés ça te parle ?)
- « Be prepare » : entraine-toi au sauvetage en avalanche. Tes gestes doivent devenir des automatismes.
- Entretiens et prépare ton matériel. Du style mettre des piles neuves dans ton DVA (que tu as bien entendu fait réviser), régler tes fixations, enlever le fart estival avant d’être sur le parking, prendre les bonnes peaux (qu’on aura bien entendu pris le soin de préencoller pendant le déluge du début d’automne) etc. En résumé prends tout le matériel dont tu es susceptible d’avoir besoin et notamment celui de sécurité et de sauvetage (triptyque DVA, pelle, sonde) mais aussi de quoi te dépanner (scotch etc.).
- Reprends tranquille. Choisis une sortie adaptée à ta condition physique et surtout à celle de ton pote qui n’a rien foutu de l’automne !
- On en vient à l’importance de bien choisir ses camarades et à adapter la taille du groupe en fonction du type de sortie envisagée (social club VS couloir engagé en 5.7). Propose un truc en fonction de la motivation et des attentes du groupe !
- Renseigne-toi sur la météo annoncée (visibilité, précipitations température, vent…), les conditions nivologiques, l’enneigement et les conditions du terrain et choisis une sortie en conséquence.
- Petit focus sur les bulletins avalanches. En France, tu trouves le BERA sur le site de Météo France (en Suisse ça se passe ici : https://www.slf.ch/fr/bulletin-davalanches-et-situation-nivologique/#dangeravalanche et en Vallée d’Aoste ici : https://bollettinovalanghe.regione.vda.it/home
Comme son nom l’indique, il s’agit d’une ESTIMATION. Il ne faut pas t’en tenir à l’indice (le chiffre, qui donne un aperçu rapide mais très incomplet de la situation) mais faire une lecture approfondie de tout le bulletin.
L’échelle de référence est celle du massif. Il ne suffit donc pas pour évaluer la stabilité d’une pente (ça c’est à toi de le faire une fois sur place !).
En résumé, c’est un outil d’aide à la décision qu’il faut compléter par tes propres informations et observations : il ne constitue ni un feu vert ni un feu rouge.
- Pense à checker la logistique (parking, remontées/refuges ouverts..)
- Etudie/prépare ton itinéraire : lis les topos, regarde la carte, identifie les passages clés, les variantes, plans B etc. Fixe un timing.
- Faites votre double check DVA. Si ça ne te parle pas, viens voir par ici il parait qu’on organise des formations !
- Une fois sur le terrain, prends la « météo du jour » : est-ce que moi et les autres sommes en forme (le fameux « Hang over » du dimanche matin) ? La météo et les conditions sont-elles conformes à ce que je m’attendais ?
- Une fois en route, on observe (et notamment les 6 paramètres à surveiller : https://www.data-avalanche.org/cristal), on analyse, on communique, on décide.
Par exemple, devant une pente douteuse, j’identifie le Danger (coulées/avalanche), j’évalue les Conséquences (je serai juste bousculé VS ensevelissement/saut de barre), j’étudie les Mesures que je peux mettre en place (adaptation/réduction : on passe 1 par 1 VS évitement : on contourne la pente ou on monte par l’arête VS renoncement : plan B ou demi-tour) ce qui nous donne le Risque résiduel. Retenez bien : DCMR. Idem, si ça ne te parle pas, il nous reste quelques places sur nos week-end sécurité ski de rando.
- Même si les avalanches restent le principal danger en ski de rando, il en existe d’autres : attention à la chute/dévissage, aux pierres (notamment en début de saison lorsqu’il n’y pas ou peu de sous-couche)
- Communiquer c’est bien mais ça ne suffit pas, il faut bien communiquer (se dire les choses, prendre les avis/ressentis et écouter tout le monde, expliquer les choix etc.).
- Je sais qu’il existe pleins de pièges dont je dois me méfier : l’effet de groupe, les émotions, la perception, l’influence externe, la fatigue, la baisse de vigilance, la précipitation, la surestimation, le sur-engagement, la solution de facilité, la petite flemme, le faux sentiment de sécurité etc. etc.
- Quand la sortie est finie, on débriefe sérieusement, ce qui n’empêche pas de le faire devant une (ou deux) binouze(s) : analyse de la journée : qu’est-ce qu’on a bien fait ? Mal fait ? Si c'était à refaire on s’y prendrait comment ? Evoquer des projets futurs.
- On est d’accord, c’est un exercice loin d’être simple !
Bonne ride !!!