Prévention et Secours en Montagne
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Trail

La Vallée de Chamonix Mont-Blanc est devenue en quelques années un lieu de prédilection pour la pratique du trail. Des itinéraires roulants ou aériens, des dénivelés plus ou moins importants qui attirent aujourd’hui de nombreux traileurs du monde entier.

Trail en montagne

  • Terrain
  • Conditions et saisons

Terrain

Le trail en montagne, et particulièrement dans la vallée de Chamonix, peut être bien différent de l’activité classique pratiquée dans les régions peu montagneuses.

Certains itinéraires se déroulent sur des terrains accidentés et comportent parfois de forts dénivelés, positifs et négatifs. Ils peuvent surprendre et prendre plus de temps que prévu. Les repères seront brouillés et les sollicitations musculaires seront plus traumatisantes. 


Le traileur devra être lucide sur sa forme physique et ses capacités musculaires à absorber ces profils montagneux (bâtons fortement recommandés). 

Il devra surveiller et gérer son timing (horaires) et adapter son ravitaillement.


Conditions et saisons

La montagne est soumise aux saisons plus qu'ailleurs. Certains itinéraires se pratiquent uniquement l'été ou l'automne. 

En début de saison (jusqu’à mi-juillet selon les altitudes), de nombreux névés persistants peuvent rendre la progression délicate voire impossible et dangereuse. De nombreux ponts de neige formés au-dessus des torrents et ruisseaux deviennent fragiles. Les changements de météo sont brusques et parfois extrêmes (conditions hivernales en plein été). 


Le traileur devra considérer ces paramètres et adapter son équipement en conséquence. Il pourra se renseigner sur les conditions d’enneigement de l’itinéraire envisagé auprès de l’Office de Haute Montagne au 04.50.50.22.08.


De nombreux trailers souhaitent profiter des ponts de la fin du printemps (avril, mai) pour venir reconnaître les différents tracés du Marathon du Mont Blanc ou de l’UTMB. C’est souvent bien trop tôt : de longues sections en altitude sont souvent encore entièrement sous la neige (souvent dure). Ces passages sont souvent impraticables et dangereux. Il est donc impératif de consulter les conditions avant de partir et d’adapter son itinéraire ou renoncer si nécessaire.


Trail hors sentier et Scrambling*

Préparation infaillible

En plus de tout ce qui a été dit précédemment, le trail hors sentier nécessite en amont une préparation infaillible de l’itinéraire afin de ne pas se retrouver dans une situation précaire. C’est-à-dire au fond d’un lapiaz ou perdu entre deux barres rocheuses. 

Il existe des applications de cartographies (Iphigénie, AlpineQuest…) qui permettent de se localiser et de s’orienter en temps réel. Elles permettront une progression saine et ne laisseront aucune place à l’improvisation.


*Scrambling: Déplacement rapide dans un environnement rocheux et escarpé hors sentier (arête rocheuse facile, escalade très facile).


Alpi-trail

Environnement

Pratique émergente, l’alpi-trail (ou Alpirunning/alpinrunning) consiste à se déplacer rapidement dans un environnement montagneux avec tout ce qu'il implique : glacier, arête en neige ou rocheuse, pente de neige ou de glace...  


Dans la vallée de Chamonix, le traileur sera vite confronté au milieu spécifique de la haute montagne.


L'équipement alors parfaitement adapté à la pratique normale devient insuffisant et ne laisse aucun espoir en cas de chute, glissade ou rupture de ponts de neige formés au-dessus des crevasses.


L’apprentissage de la montagne et de ses techniques commence sur des parcours progressifs, avec un guide de haute montagne ou une personne compétente.




Sécurité

Il faut être équipé du matériel d'alpinisme approprié et connaître les techniques spécifiques de progression et de secours :


  • Savoir cramponner dans tous types de neige et de terrain.
  • Choisir la bonne longueur d’encordement afin de gérer aux mieux les passages techniques. 
  • Connaître les manœuvres de secours en cas de chute en crevasse. 
  • Pouvoir enrayer sa propre glissade ou celle de son compagnon de cordée.


L'altitude influe également sur les capacités physiques. Une bonne forme physique n'est plus un gage de sécurité. S’acclimater pour ne pas subir les effets de l’altitude est primordial. 


En résumé, il est indispensable d'avoir une excellente condition physique, d'être équipé du matériel d'alpinisme approprié et de connaître les techniques spécifiques de progression et de secours et … JAMAIS SEUL ! 


Alpi-trail - Focus Mont blanc

  • Une course d’alpinisme
  • Réglementation
  • Conditions météo
  • Mal Aigu des Montagnes
  • Equipement approprié
  • Expérience encadrée

Une course d’alpinisme

L’ascension du Mont blanc (4810 mètres d’altitude) par la voie normale est une course d’alpinisme et non une course de trail. 

L’objectif est de se déplacer rapidement en utilisant du matériel plus léger. Mais, en aucun cas, il ne faut déroger aux règles de base de sécurité liées à la pratique de l’alpinisme. Qui veut ne s’improvise pas Kilian Jornet…


En faire l’ascension à la journée depuis la vallée (one shot) limite intrinsèquement le temps d’exposition aux risques. Néanmoins, un équipement spécifique et une expérience indispensable sont requis. L'équipement adapté à la pratique du trail devient alors complètement insuffisant et ne laisse aucune chance en cas de chute, glissade ou rupture de ponts de neige formés au-dessus des crevasses.


La voie normale du Mont blanc est un itinéraire d’alpinisme où se succèdent plusieurs passages techniques : 


  • La traversée du couloir du Goûter, menacée par les chutes de pierres (gestion de l’horaire impérative, notamment au retour).
  • L’ascension de l’aiguille du Goûter où le risque de dévissage est réel.
  • Le glacier du Dôme du goûter et le col du Dôme où beaucoup de crevasses sont camouflées et où, en cas de brouillard, l’orientation devient aléatoire.
  • L’étroite arête finale des Bosses qui voit des à-pics de chaque côté et où s’emmêler les crampons est interdit.


En savoir plus

Réglementation et fréquentation 

Il existe une réglementation sur l’ascension du Mont blanc par sa voie normale. Il est important de s’y référer. 

Le PGHM parfois en patrouille pourra juger de la capacité du pratiquant à effectuer l’aller-retour dans la foulée sans nuit en refuge.


La forte fréquentation de cet itinéraire n’est pas un gage de sécurité. Elle peut même devenir problématique dès lors qu’il y a trop de monde dans l’aiguille du Goûter (chutes de pierres récurrentes) ou sur l’arête des Bosses (croisement délicat voire impossible).


Conditions météo

En haute montagne, les changements météos peuvent être brusques et parfois extrêmes :


  • Il peut tomber, en plein mois d’août, plusieurs dizaines de centimètres de neige fraîche. L’ascension ou la redescente de l’Aiguille du goûter peut devenir compliquée.
  • Le vent renforce la sensation de froid déjà bien présent. Les températures ressenties peuvent descendre jusqu’à – 20°C. La veste, qui sert habituellement au jogging quotidien par une matinée fraîche, ne suffira pas ! Le vent peut également atteindre des vitesses suffisantes pour provoquer un déséquilibre lors de la progression sur l’étroite arête des Bosses…
  • Un nuage peut subitement accrocher le haut de l’itinéraire, il rendra la visibilité quasi nulle sur le glacier du Dôme du Goûter, sur le col du Dôme et sur l’arête sommitale.


Mal Aigu des Montagnes

Le Mal Aigu des Montagnes n’épargne personne, pas même le plus aguerri des alpinistes ni même le traileur à la VO2 max de chamois. 

Le pratiquant verra ses capacités physiques et pulmonaires fortement réduites. 


Les manifestations du MAM peuvent être très invalidantes voire mortelles (œdème cérébral en particulier). S’acclimater avant l’ascension du Mont blanc est impératif afin d’éviter tous effets liés à l’altitude.

Equipement approprié à l’alpinisme

Le traileur choisira évidemment un équipement plus léger, approprié à l’alpinisme, sans pour autant négliger sa propre sécurité.


Il devra absolument posséder des chaussures chaudes à tige haute adaptées à la mise en place des crampons. Cela sous-entend, pas de basket. Il devra obligatoirement posséder une paire de crampon à pointes acier. 

Les crampons de trail type Nortec ou modèle Camp «ice master» resterons au placard (avec les baskets).


Vivre cette expérience encadrée

L’apprentissage de la haute montagne et de ses techniques commence sur des parcours progressifs, avec un guide de haute montagne ou une personne compétente.


Pour information, certains bureaux des guides ou professionnels de la montagne proposent des stages ou ascensions de type trail-alpinisme (Ex: aiguille du Tour ou Mont blanc à la journée). 

Quand les Yétis font du trail

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