Comment ça se passe ?
Le Mont-Blanc est une course d’alpinisme en haute montagne qui est accessible à toute personne en bonne santé et sportive. L’ascension nécessite d’une part une bonne préparation physique, une acclimatation à l’altitude et d’autre part une bonne connaissance et maîtrise des techniques alpines et des règles de sécurité. Les personnes néophytes en matière d’alpinisme ou peu expérimentées doivent absolument s’entourer des services d’un guide. Ce dernier assurera la sécurité de la cordée, choisira le meilleur itinéraire en fonction des conditions de la montagne, évaluera la réalité de conditions et sera capable de trouver les réponses face aux difficultés (difficultés techniques, arrivée du mauvais temps, gestion du rythme et du stress….)
Partir avec un guide : combien ça coûte ?
L’ascension du Mont-Blanc est tarifée et les Compagnies de Guides seront à même de vous communiquer ces tarifs. Un guide part avec 2 clients maximum. Les professionnels proposent des stages de préparation Mont-Blanc sur plusieurs jours qui permettent d’optimiser les chances d’arriver au sommet. Ecole de glace, ascension d’un quatre mille précèdent l’ascension proprement dite.
Quel itinéraire choisir ?
Au départ de la Vallée, trois itinéraires peuvent vous permettre de rejoindre le sommet du Mont- Blanc avec des difficultés techniques et des dangers objectifs différents. Le choix de l’itinéraire doit être fait, bien entendu, en fonction de votre niveau technique mais bien évidemment en fonction des conditions des itinéraires et des éventuelles difficultés ponctuelles.
A quelle période prévoir l’ascension ?
En saison estivale, la période favorable s’étend de juin à septembre : les refuges sont ouverts et gardés, les remontées mécaniques fonctionnent (les dates officielles d’ouverture sont en ligne sur notre site) : l’ascension est donc plus « confortable » mais les itinéraires sont vite encombrés. A partir de la mi-septembre, la montagne retrouve petit à petit son calme et est vite délaissée dès lors que les remontées mécaniques sont fermées et les refuges non gardés. Pour une ascension à skis, la période se situe généralement à partir du mois de mars jusqu’au mois de mai. Ce seront ensuite les conditions météorologiques qui détermineront le meilleur créneau pour tenter l’ascension.
Combien de jours faut-il prévoir pour l’ascension ?
Quel que soit l’itinéraire envisagé, l’ascension du Mont-Blanc nécessite 2 jours : 1er jour : la montée au refuge - 2ème jour : l’ascension et la descente (à ne pas négliger !) Il est tout à fait envisageable d’aborder l’itinéraire sur un créneau de 3 jours pour s’économiser physiquement à la montée ou à la descente. Cette ascension est exigeante physiquement et ne doit pas devenir « un calvaire »
Puis-je aller seul au Mont-Blanc ?
Aller au Mont-Blanc, ce n’est pas suivre facilement un bon chemin derrière une cordée. C’est évoluer sur un terrain de haute montagne glaciaire sur lequel toute faute de cramponnage, tout dévissage ou toute chute en crevasse (il y a des crevasses sur la trace !) peuvent être fatales.
Quand et comment réserver les refuges ?
Les réservations sont obligatoires et il est nécessaire de respecter le protocole mis en place par chaque refuge (voir notre site internet). Ne tentez pas de monter quand le refuge affiche complet : pour des raisons de sécurité, les gardiens ne pourront pas vous accueillir. Attention toute forme de camping, y compris le bivouac, sont interdits sur la voie normale du site classé du Mont-Blanc. L’abri Vallot n’est pas un refuge, c’est un abri de secours et non pas une base de départ pour le Mont-Blanc. Vous passerez une très mauvaise nuit (altitude, insalubrité) !
A partir de quel âge et jusqu’à quel âge peut-on tenter l’ascension ?
A partir de 16 ans, des adolescents très sportifs, entraînés et très motivés peuvent entreprendre l’ascension. Il est cependant conseillé que ces jeunes aient déjà gravi des sommets d’altitude plus raisonnable (4000 m). Il n’y a pas de « limite d’âge » (des personnes de 70 ans ont atteint le sommet) : c’est avant tout l’état de santé et la forme physique qui détermineront la possibilité de tenter l’ascension.
Qu’est-ce que le MAM ?
Le Mal Aigu des Montagnes survient, le plus souvent, après quelques heures à une altitude supérieure à 3000 m et est le signe d’un manque d’acclimatation. Il se caractérise par des maux de tête, une perte d’appétit, des nausées, un état de fatigue anormal. Si ces symptômes persistent et s’amplifient au cours de l’ascension en engendrant une perte du potentiel physique, il ne faut pas hésiter à faire demi-tour : le MAM s’atténue puis disparait avec la perte d’altitude. Toutes les personnes ne sont pas égales devant la survenue du MAM. La sensibilité de certains à l’altitude peut se manifester dès les 2000 / 2500 m et imposent alors une descente immédiate. L’ IFREMMONT (Institut de formation et de recherche en Médecine de Montagne) basé au Centre Hospitalier de Chamonix peut répondre à vos questions.
Quelles sont les contre-indications à l’ascension du Mont-Blanc ?
En dehors d’une contre-indication formelle de votre médecin, des affections temporaires (affection fébrile, infection, grossesse, âge….) doivent inciter à reporter l’ascension.
Quels dangers vais-je rencontrer sur l’itinéraire ?
La plupart des dangers sont des dangers objectifs inhérents à la haute montagne : ponts fragiles, risque de chute de séracs, de chutes de pierres, d’avalanches, arrivée du mauvais temps (perte d’orientation) etc. L’exposition à ces dangers peut être réduite avec la connaissance du milieu. Le repérage des zones à risques (donc le bon comportement pour limiter l’exposition), le respect des horaires de course, le demi-tour (arrivée du mauvais temps), le renoncement à la course (mauvaises conditions) permettront d’envisager l’ascension avec un maximum de sécurité. Une cordée peut se mettre elle-même en danger par son manque d’expérience technique ou mettre en danger une autre cordée qui la suit ou la croise. Le Mont-Blanc n’est pas un sommet banal et c’est une des raisons pour laquelle il est si convoité. Un certain nombre de personnes ne pratiqueront l’alpinisme qu’une seule fois dans leur vie en tentant de gravir le sommet. Alors, le Mont-Blanc : oui ! Mais pas n’importe comment !